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Pourquoi, en ce matin froid d’automne, Peppino Ballinari quitte-t-il, en catimini, la belle ville de Luino au bord du lac Majeur? Dans le train qui s’éloigne, il se remémore l’enchaînement des événements qui ont précipité son départ.
Après une jeunesse agitée, il est placé comme clerc dans un cabinet d’avocats, chez Maître Parietti. Il y rencontre Mademoiselle Ines, la plus belle femme de la ville, et s’initie en même temps au droit et à l’Amour. Le 28 octobre 1932, dixième anniversaire de la Marche sur Rome, sera pour Peppino une journée qui bouleversera son existence.
Le 28 Octobre est un court roman, merveille de concision et de drôlerie, qui peut se lire comme une véritable éducation sentimentale.
Piero Chiara (1913-1976), comme son héros Peppino commence sa carrière par un petit emploi dans la magistrature. En 1943, poursuivi en justice pour « actes d’hostilité à l’encontre du Parti fasciste républicain » (il a fait disparaître tous les portraits de Mussolini du tribunal de Varese et il a placé un buste du Duce dans le box des accusés), il écope d’une peine de quinze ans de prison.
Après la guerre, ce grand spécialiste de Casanova devient un romancier à succès. Certains de ses livres se vendent à plus de 400 000 exemplaires et seront adaptés au cinéma par de grands réalisateurs italiens (Dino Risi, Alberto Lattuada). On se souvient de La Chambre de l’évêque (1977) avec Patrick Dewaere, Ugo Tognazzi et Ornella Muti.
