« On parle d’art de Giufà quand il s’agit de l’art de n’en avoir aucun », écrit Leonardo Sciascia.
Giufà, le Sicilien, c’est à la fois l’idiot et le sage, deux facettes où ce héros populaire puise ses pirouettes pour berner les plus humbles comme les plus grands.
Les histoires de Giufà ont glissé sur les rivages perméables de la Méditerranée et Giufà est devenu Guhâ dans le monde arabe et Hoca chez les Turcs.
Mais, à chaque fois, ces histoires intemporelles, passées d’homme à homme, de culture à culture, veulent dire joyeusement l’absurdité du monde.
Préface de Leonardo Sciascia