La clé dans le puits, publié en 1933, se présente comme une série de portraits d’aliénés de l’hôpital psychiatrique de Maggiano près de Lucques en Toscane.
Ce livre est une descente courageuse dans le monde souterrain de la folie et une attaque en règle contre la morale bourgeoise et l’art officiel. Ce petit peuple qu’il évoque c’est celui que Lorenzo Viani fréquente, aime et défend de longue date, celui de la rue, celui des champs, celui des lieux délaissés par l’histoire et par les classes dirigeantes.
« Si la folie était douloureuse on entendrait crier dans chaque maison. »
« À Paris, Ed se laissa pousser une petite moustache rousse pour avoir ce côté esprit bohème. Il la rasa au bout de trois semaines. Elle le faisait éternuer. »
« Je voudrais que les yeux
Qui se promènent
Sur mes tableaux
Servent de fenêtre
Ou d’escalier
Entre mon cœur
Et les grands vents. »
Thomas Vinau dans son Bric à brac hopperien se livre à un exercice biographique très libre.